Un poème, une playlist #3 : « Ô la femme à l’amour câlin et réchauffant » 

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Nuit par Edward Robert Hughes (1912) : allégorie représentant la nuit en femme blanche aux longs cheveux bruns, portant une couronne d’étoiles scintillantes. La jeune femmes est de profil sur fond de ciel étoilé.

Le lien vers la playlist est à retrouver à la fin de l’article.

Paul Verlaine, « Vœu », Poèmes saturniens, A. Lemerre, 1866

Ah ! les oaristys ! les premières maîtresses !
L’or des cheveux, l’azur des yeux, la fleur des chairs,
Et puis, parmi l’odeur des corps jeunes et chers,
La spontanéité craintive des caresses !

Sont-elles assez loin toutes ces allégresses
Et toutes ces candeurs ! Hélas ! toutes devers
Le printemps des regrets ont fui les noirs hivers
De mes ennuis, de mes dégoûts, de mes détresses !

Si que me voilà seul à présent, morne et seul,
Morne et désespéré, plus glacé qu’un aïeul,
Et tel qu’un orphelin pauvre sans sœur aînée.

Ô la femme à l’amour câlin et réchauffant,
Douce, pensive et brune, et jamais étonnée,
Et qui parfois vous baise au front, comme un enfant !

5 raisons de lire les Poèmes saturniens :

  • Pour « Mon rêve familier »…
  • Pour tout « Melancholia ».
  • Pour l’inspiration baudelairienne.
  • Pour l’exercice de style entre le lyrisme romantique, l’art pour l’art parnassien et l’appel aux sens symboliste.
  • Pour se souvenir qu’il n’y a pas que « Les sanglots longs / Des violons / De l’automne…» !

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